Lorsque des nonnes cachent des dépouilles d’enfants de manière très désobligeante…

couvent irlandaisPour des centaines de femmes enceintes pas mariées ou célibataires, en Irlande catholique, avoir un enfant c’était une honte… Les mœurs catholiques extrêmes en Irlande a amené des horreurs qui, par des recherches archéologiques, sont revenus à la surface. De 1925 jusqu’en 1961 un couvent en Irlande dans la ville de Tuam accueillait des femmes célibataire.  Les femmes espéraient que les nouveaux-nés allaient avoir une vie convenable dans les traditions catholiques d’Irlande. Malheureusement la réalité semble avoir été autrement pour des centaines d’enfants. L’affaire aurait pu éclater il y a bien longtemps. En 1975, deux enfants d’une douzaine d’années ont franchi le mur pour s’amuser. Ils ont découvert la cuve en béton, la fosse septique et les squelettes. Mais à l’époque, l’affaire a été étouffée raconte Francis Hopkins. Selon les fouilles archéologiques au-delà de 800 corps d’enfants ont été enterrés dans une fosse septique en béton du couvent. On connaissait l’existence d’un cimetière contenant des corps de jeunes enfants décédés alors qu’ils vivaient au couvent. La découverte du cimetière date de 1975 et la théorie était que ces corps dataient de grande famine qui avait commencée vers 1840.Le couvent était nommé “The home” ou La maison. En fait ce lieu était surtout un endroit de souffrance, de supplice, bref une maison de correction.

fosse septique

  Plus les recherches avançaient et plus la réalité commença à remonter à la surface. Trop de questions et tant de mystères viennent de remonter à la surface et personne était prêt à entendre la vérité. Selon les recherches archivistiques d’une historienne, Catherine Corless, il y aurait 796 corps. Pendant les 36 années que les sœurs du couvent du Bon Secours ont accueillis les jeunes mères, un seul enfant a été enterré dans le cimetière de Tuam.  Le “hic” c’est que le registre officiel du couvent indique des centaines d’enterrements d’enfants. Les nouveaux-nés souffraient de pneumonie, tuberculose, de malnutrition et de maltraitance. À vrai dire il y a de forte chance que la maltraitance soit la raison première de leur mort.
enfants couvent TuamUne famille a décidé de porter plainte afin de comprendre deux mystères qui sont en lien avec ce couvent et qui les a touchée. Entre 1946 et 1950 Bridget Dolan de Clonfert a donné deux fois la vie, deux garçons, dans ce couvent. Le premier garçon est mort à 16 mois avec un certificat de décès valide. Par contre le deuxième garçon est mort très jeune sans document expliquant les raisons du décès. Pour cette famille les deux décès sont louches et elle demande que la police effectue des recherches pour faire avancer l’enquête. Comment expliquer ce silence ???? Dans la très catholique Irlande, tomber enceinte hors mariage était l’ultime pêché, presque un crime. Cette mentalité a perduré pendant des années et cette mentalité a perduré pendant des années après la fermeture du couvent qui date des années 60 . Selon Teresa Kelly qui dirige le comité pour ériger un mémorial sur le site explique :

Avoir un enfant sans être marié était une honte. Ces femmes n’étaient plus considérées comme des êtres humains.

Il y a 50 ans aujourd’hui que deux enfants ont découvert la fosse septique et l’un deux dit :

“C’était là où on se trouve jusqu’ici. Quelques jours plus tard un prêtre est venu et il a béni cet endroit. Et on n’en a plus entendu parler”.

Et l’Église Catholique dans cette histoire ?

L’évêché de Tuam a fait part de son effroi, de sa stupeur. Du côté des habitants, les avis sont partagés. Certains défendent l’église catholique en expliquant que l’époque était différente. D’autres n’hésitent pas à condamner, comme Maura, dont la maison est située à 100 mètres de l’endroit où les squelettes ont été découverts.

Je condamne l’Eglise catholique car elle avait le pouvoir. Elle dictait leur conduite aux religieuses et aux gens des environs.”

Et l’Irlande s’interroge maintenant sur son passé, sur le poids, sur l’influence de l’Eglise catholique, au cours du siècle dernier. Catherine Corless, l’historienne, est persuadée que d’autres affaires ne vont pas tarder à éclater.

Afin de rendre hommage à ces enfants, une levée de fond a également été lancée pour construire un mémorial qui affichera tous les noms des enfants enterrés dans la fosse septique, par quatre plaques commémoratives. La cérémonie devrait se réaliser en août tout en espérer de leur donner la paix et une identité à ces 796 enfants.

Qu’ils reposent en paix…

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