Le vent transportant une maladie…

Une des maladies les plus déconcertantes au monde pourrait se répandre par le vent, selon une nouvelle étude. Si c’est vrai, cela ne s’est jamais vu dans l’histoire des maladies humaines…

Une grande plaine au nord-est de la Chine est pointée du doigt, car lorsque les vents soufflent de cette direction vers la Corée et le Japon, la maladie se manifeste. Comme c’est une région très agraire, les chercheurs croient donc que la toxine est produite par une mycose qui vit sur les cultures.

La maladie de Kawasaki affecte surtout des enfants âgés de six mois à 5 ans. Les symptômes communs incluent la fièvre, une éruption cutanée prenant la forme d’une tache rouge; des rougeurs et parfois du pelage de la peau des mains et des pieds. Elle touche 12 000 enfants au Japon par année, mais également aux États-Unis et en Corée du Sud.

Cette maladie est traitée avec des antibiotiques. Sans les traitements appropriés, elle mène à l’inflammation des artères coronaires, causant parfois des anévrismes, des hémorragies et même des crises cardiaques.

Certains chercheurs croient que l’étrange maladie est une infection, mais ils n’ont toujours pas trouvé le microbe responsable; d’autres suggèrent que les symptômes sont une réponse du système immunitaire à une toxine inconnue.

Des doutes concernant l’hypothèse aérienne

Le problème, c’est que l’étude réalisée à l’Université de la Californie n’explique pas l’origine de la maladie aux États-Unis, car les vents de la Chine ne traversent pas l’océan Pacifique

Ce qui fait dire à Anne Rowley, une spécialiste en maladies infectieuses à l’Université Northwestern de Chicago, que l’hypothèse de la toxine aérienne est probablement fausse… D’autant plus que cela serait un précédent, du jamais vu pour une maladie affectant les humains.

Elle note que plusieurs maladies dans le passé, incluant le SIDA et le polio, étaient attribuées à des toxines peu de temps avant que les vrais agents infectieux aient été identifiés.

Pour l’instant, le mystère persiste…

Source : Sciencemag

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